Résumé :
Cet article reprend l’essentiel du texte initial du projet de thèse (premier jalon de la recherche en accord avec mon directeur et ma co-directrice) complété avec les précisions et les évolutions résultant des premières investigations. A cinq mois du démarrage de ce travail, nous souhaitons essentiellement viser à présenter le cadre théorique de notre Recherche.
La thèse et le vaste projet de recherche national sur l’histoire de l’enseignement de l’architecture.
1. Présentation du sujet
Cette thèse s’inscrit dans le cadre d’une action nationale de recherche mobilisant de nombreuses écoles d’architecture. Initié en décembre 2015 avec une finalisation prévue en 2020, cette action a été lancée par Anne-Marie Chatelet, Daniel Le Couédic et Marie-Jeanne Dumont et elle bénéficie des soutiens du Comité d’histoire et du BRAUP[1]. Jean-Lucien Bonillo est membre du comité d’organisation et le laboratoire INAMA qu’il dirige est engagé dans cette action. L’objectif de ce projet, qui est également celui de notre recherche, est double. Il s’agit d’une part de combler une vaste lacune historiographique sur l’histoire des écoles d’architecture en Région en récoltant divers éléments permettant de construire des connaissances, et il s’agit d’autre part de recenser et d’inventorier des sources d’archives aujourd’hui dispersées et dormantes : dans ce cas précis celles du milieu de la recherche et de la pédagogie à l’école d’architecture de Marseille.
La recherche architecturale à Marseille
L’objet de cette étude est donc de prendre la mesure du rôle de la recherche dans la redéfinition des contenus et des formes de l’enseignement durant la période qui court de 1967 à 2017. Les travaux déjà existants sur le passage du « système des Beaux-Arts » aux Unités pédagogiques d’architecture ont montré comment la revendication d’une intellectualisation nouvelle de l’enseignement (et du milieu professionnel) avait été au cœur de la volonté de la réforme. Mais ces travaux sont restés pour l’essentiel centrés sur Paris et sur le moment de bascule des années 1960 à 1970, plus particulièrement 1968, lors de la création des Unité Pédagogique d’Architecture (UPA). Nous nous proposons de poursuivre ces recherches en mettant en lumière le rôle des écoles situées en région et plus particulièrement celui joué par l’école d’architecture de Marseille aux tournants des années 1970. Notre école présente la particularité d’avoir anticipé de quelques mois la grande réforme nationale et pédagogique correspondant à la mise en place des Unités pédagogiques d’architecture. Son ouverture en 1967 dans le campus de Luminy s’est accompagnée d’une action de rénovation pédagogique et de l’amorce d’une recherche conduite par des enseignants de l’école. La récente publication monographique sur Paul Quintrand[2]-, montre que l’activité de recherche a été préparée localement par les travaux et les réflexions menés à l’initiative de la profession ; et cela aussi bien dans le cadre de l’Université permanente d’architecture Provence-Côte d’Azur-Languedoc-Roussillon[3], que dans celui des ateliers d’été d’Aix-en-Provence, créés et animés par Paul Quintrand entre 1965 et 1967. Ces initiatives locales font écho et complètent celles prises au niveau national par les commissions mises en place dès 1966 par Max Querrien[4] – avec l’aval d’André Malraux – visant à une réforme de l’enseignement et à la création, à Paris, en 1969, de l’Institut de l’environnement, un lieu institutionnel unique de la recherche architecturale, sociale et urbaine.
Le recrutement d’universitaires au sein de notre école, notamment de la Faculté de Lettres et Sciences humaines d’Aix-en-Provence, a permis d’acculturer les milieux professionnels, et plus encore les étudiants de l’école, aux savoirs, enjeux et protocoles du monde de la recherche. De la fin des années 1960 à nos jours, l’école de Marseille apparaitra alors comme l’une des plus dynamiques de France pour ce qui concerne les activités de recherche. D’abord constitués sous la forme d’associations loi 1901, les trois laboratoires « historiques » de l’école d’architecture de Marseille sont le GAMSAU (Groupe pour l’Application des Méthodes Scientifiques à l’Architecture et l’Urbanisme), le groupe ABC (Ambiances Bio-Climatiques) et INAMA (Intervention architecturale en milieu ancien à l’origine devenu – pour conserver l’acronyme – Investigations sur l’histoire et l’Actualité des Mutations Architecturales). Ces trois groupes de recherche seront habilités dès 1986 dans le cadre de la procédure d’institutionnalisation de la recherche conduite par le Ministère de l’équipement et du logement (DAU/BRA).
L’étude des évolutions du milieu de la recherche et de celui de l’enseignement est ici abordée sous l’angle des rapports entre dynamiques globales (mondiales et nationales) et dynamiques locales. Le local étant défini ici dans le sens d’un emboitement d’aires restreintes de différentes échelles : Aix-Marseille, la région méridionale française et la méditerranée, ceci en cohérence avec la problématique du laboratoire INAMA. Ce choix doit permettre d’appréhender l’ensemble du dispositif d’acteurs et d’éviter l’écueil du localisme. Mais cela présuppose que la recherche est le fruit d’une construction sociale et que les laboratoires ne sont pas les seuls lieux de l’activité scientifique (régulée par les administrations de tutelle, groupes de pairs, instances d’évaluation, financeurs et partenaires divers), mais sont aussi des associations savantes, des groupes formels et informels, des groupes disciplinaires et des lieux de formation. L’analyse des contenus et des activités d’enseignement est conduite avec nos présupposés ; l’objectif étant in fine de prendre la mesure des passages – la réciprocité des influences, surdéterminations, applications et transferts – entre recherche(s) et enseignement(s).
Hypothèses
Nos hypothèses sont liées à la prédéfinition données à l’expression « dynamiques de la recherche » et sont déclinées selon deux modalités : celle qui correspond à un changement, une évolution dans le temps (les cinq décennies qui nous occupent) et celle qui correspond aux modalités d’un transfert du champ de la recherche vers celui de l’enseignement. Nous partons du postulat que les transferts de la recherche architecturale (fondamentale, appliquée, action etc.) vers l’enseignement contribuent tous à la pratique de l’enseignement du projet et à la formulation (en constante redéfinition) de la « théorie du projet ». Bernard Huet la définit comme « l’appareil théorique » sur lequel se fonde l’ensemble des doctrines utilisées par l’architecte à un niveau opérationnel dans le projet ». Si, pour lui, une distance irréductible existe entre « recherche » et « projet », les questionnements du milieu professionnel et les directions prises par la recherche restent souvent liés. Dans ce cadre, la revendication d’une nécessaire « rupture épistémologique » (ou à tout le moins la « vigilance empirique ») n’est pas ici contradictoire avec le fait qu’une recherche peut-être à l’écoute des mutations professionnelles et sociétales. De la fin des années 1960 à nos jours l’évolution des contenus et des thématiques de recherche, tant au plan national que local, s’est faite au diapason des préoccupations d’un milieu professionnel lui-même attentif à l’évolution des sensibilités, de la demande sociale et des visions/projets politiques concernant l’économie de la sphère du bâtiment et la gouvernance des territoires. On voit donc comment dans ce schéma la question des spécificités locales trouve toute sa légitimité.
Ceci nous amène à notre première hypothèse : l’abord de la question du local (Marseille, la région méridionale, la méditerranée) par les trois laboratoires, dans la logique de leurs thématiques respectives. Loin d’être une posture exclusive de type « repli identitaire », cette recherche s’est construite avec l’ambition positive d’établir des rapports féconds, complémentaires parfois contradictoires, entre instances globales et locales
Le mariage interdisciplinaire au sein de l’école d’architecture mêlant architectes et universitaires, conduit à un enseignement du projet et du métier d’architecte fondé sur des expériences et des réflexions élaborées tant dans le milieu de la recherche que celui de la profession. L’enjeu de notre réflexion s’élargit dès lors à une triangulation. Pour certains types d’enseignement, par exemple un cours d’histoire de l’architecture et/ou de la ville, les voies de l’instrumentalité et le transfert immédiat dans l’outillage projectuel, sont difficiles à établir. C’est pourquoi l’idée que les écoles d’architecture sont le lieu d’un apprentissage simultané d’une discipline et d’un métier nous parait être un présupposé indispensable au développement de notre démonstration.
Par ailleurs, et considérant les contraintes nationales qui, garantissant l’unité du diplôme, définissent un cadre réglementaire de fait très contraignant, il nous semble nécessaire de distinguer dans les transferts ceux qui résultent d’une logique globale ou « top down », de ceux qui s’inscrivent dans des initiatives locales ou « bottom up ». Notre seconde hypothèse considère alors qu’il existe deux sortes de transferts qui participent à l’actualisation de la pédagogie : le premier de type applicationiste, est en phase et cohérence avec le cadre réglementaire national ; Le second déborde de ce cadre pour explorer localement les voies de l’expérimentation et de l’innovation.
État des connaissances
Les acquis de l’historiographie sur les questions d’enseignement et de recherche sont conséquents, mais ils reposent pour l’essentiel sur l’abord de ces deux champs de manière séparée. Les travaux de beaucoup d’entre eux prennent la forme de bilans, initiés par le ministère (…) ou les réseaux thématiques d’enseignement et de recherche. Les successifs directeurs d’édition des Cahiers de la recherche architecturale et urbaine ont également pris l’initiative de numéros spéciaux, généralement structurés selon la logique des « champs disciplinaires » et également destinés à des bilans[5].
Au-delà des numéros dits thématiques, certaines livraisons traitent également de questions transversales intéressantes pour notre propos à l’instar du numéro sur les « Interdisciplinarités »[6]. Ces numéros offrent un regard sur l’histoire de la recherche architecturale au moment où celle-ci se construit. De plus, ils nous permettent de saisir le rôle et les enjeux d’une activité de recherche indépendante de l’enseignement au sein des écoles d’architecture. Le numéro publié en 1983 « Thèmes et bilans », coïncide avec des changements institutionnels où la recherche devient « incitative sous contrat” et donne un aperçu de la manière dont les laboratoires et le milieu de la recherche s’inscrivent dans ces nouveaux cadres.
D’autres travaux, notamment ceux qui ont abordé, dès les années 1980, la question des passages recherche/enseignement donnent un éclairage sur les origines de la recherche architecturale telle que nous la connaissons aujourd’hui et exploitent le plus souvent un engagement personnel dans les débats et expériences post-68 (Jean-Louis Cohen, 1942, Pierre Chevrière, 1982, Jean-Pierre le Dantec, 1984). Leurs témoignages soulignent leur engagement dans la mise en place d’un enseignement non seulement technique mais aussi intellectuel, politique, social, étroitement liés à la Recherche.
Mais au-delà de considérations générales plus ou moins illustrées, les publications, sur la période qui nous concerne, illustrant les rapports de triangulation ci-dessus évoqués entre les enjeux professionnels et les « recherches/enseignements » qui leur font écho (J.P. Epron, 1987 ; A. Brucculeri, 2000 ; J.L. Bonillo, 2009) sont peu nombreuses, ce qui légitime notre travail.
En effet, il n’existe pas de travaux qui abordent de front, et dans le détail, la vie d’un établissement, de la « grande réforme » à nos jours, ni les effets de l’investissement et de de la production d’un milieu local de recherche sur la pédagogie. Les rares monographies à ce jour existantes, sur les écoles de Strasbourg et de Rennes[7] n’abordent ce sujet que dans le cadre d’une fresque analytique et diachronique.
Ce travail à la fois monographique et plus général se propose donc de combler une lacune de l’historiographie sur ce que l’on appelle statutairement « la recherche liée à l’enseignement » ambitionne de forger un modèle explicatif applicable à d’autres écoles.
Les travaux d’Eric Lengereau montrent que les premières réflexions sur la mise en place d’une politique de recherche en matière d’architecture remontent au milieu des années 1960. De nombreux colloques, journées d’études et de séminaires de recherche[8] ont cherché à appréhender les questions de la légitimité de la recherche architecturales. Pour la puissance publique de l’époque, l’enseignement de l’architecture doit se doter d’un dispositif d’élaboration des connaissances organisé, financé et performant pour l’élaboration du projet d’architecture. La création en 1972 du Comité de la Recherche et de développement en Architecture (CORDA) [9] marque le début de la recherche architecturale soutenue et portée par la haute fonction publique. La dualité des deux ministères, qui ont eu la tutelle ou la co-tutelle de l’architecture, va élargir le champ de la recherche architecturale. Si la recherche fondamentale est un enjeu pour les politiques liées à la Culture, le Ministère de l’Equipement, quant à lui investira le champ de la recherche appliquée liée à l’expérimentation[10].
Point sur la méthode
Trois entrées successives sont envisagées :
- L’étude des conditions de création des trois laboratoires historiques (et sans doute aussi du dernier né, PROJECT(s) qui résulte de la fusion du laboratoire ABC et de l’équipe INSARTIS) et de leurs la production dans le temps, se fera à partir de la constitution et de la mise en forme d’un matériau de base qui croise trois sources complémentaires :
- les archives des laboratoires (à ce jour ni inventoriées ni classées),
- les archives des protagonistes de la recherche déposées aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Pour la pédagogie, trois fonds nous intéressent : les fonds d’archives de P. Quintrand, R. Dabat et A.J. Dunoyer de Segonzac.
- les interviews[11] prévues avec des personnes ressources (directeurs des laboratoires, les enseignants-chercheurs, les directeurs successifs du BRAUP).
Ce volet important du travail est attentif à distinguer parmi leurs productions celle qui relèvent de la thématique du local et de la méditerranéité afin de cerner les caractéristiques et spécificités de l’installation d’un laboratoire dans une école située en Région.
- Une autre manière d’entrée dans le thème est la construction de séquences de temps « signifiantes » pour les cinq décennies qui nous concernent, établies à partir de critères et de logiques différents, comme la dimension réglementaire, l’évolution des thématiques de recherche, la vie propre des laboratoires. La comparaison entre le cadre national et local est un des axes d’analyse et d’interprétation de chacune de ces séquences. Archives et publications du ministère ainsi que du milieu de la recherche seront ici confrontées à leurs équivalents locaux[12].
- La consultation des archives pédagogiques et administratives de notre école[13] permettra la mise en perspective des enseignements liés à la recherche dans leur évolution (disparition, renouvellement, création). Ces enseignements se partagent en deux catégories : ceux qui relèvent d’une réponse au cadre réglementaire et ceux qui proposent de nouveaux projets, de type plus ou moins expérimental (ex : association de l’histoire et de l’informatique, atelier d’écriture, workshop opérationnel, options très spécialisées, etc.).
2. Les premières investigations depuis janvier 2017
De la Recherche bibliographique vers un plan de travail de la recherche
La première bibliographie constituée lors du projet de thèse a été remaniée et complétée. Les références bibliographiques sont regroupées selon différents thèmes qui concourent à l’appréhension générale du sujet d’étude et la mise en œuvre de l’analyse :
- Recherche, Enseignement et les politiques institutionnelles
- La recherche et les enseignements théoriques
- La recherche et les enseignements du projet
- La recherche et l’enseignement au sein des écoles d’architecture et de l’école de Marseille
De celle-ci découle un premier plan de travail en 3 parties permettant d’aborder la problématique de la thèse et d’organiser notre propos :
1/ la création des laboratoires
- La situation de l’école avant 1967,
- La recherche pionnière : GAMSAU ET ABC
- INAMA et ARTOPOS
2/ La recherche et les enseignements théoriques
3/ La recherche et les enseignements du projet
La construction d’une chronologie
L’établissement de chronologies sous forme de tableau nous apparaît comme l’outil idéal pour observer dans le temps les évolutions de la recherche aux niveaux national et local et pour baliser le terrain de notre recherche. Les éléments d’analyse qui y sont mentionnés restituent, année après année, le cheminement de la politique de l’architecture en matière de recherche et d’enseignement, et leurs répercutions en terme de pédagogie et de recherche au sein des écoles d’architecture. Ce travail s’appuie sur les travaux d’Éric Lengereau sur la politique de l’architecture de 1958 à 1981. Ces travaux fondés sur le croisement des archives écrites des ministères en charge de la politique de l’architecture et sur les témoignages d’acteurs qui l’ont portée, montrent qu’au tournant des années 1970 sont mis en place les éléments constitutifs d’une vaste politique de l’architecture qui n’est plus seulement patrimoniale mais aussi tournée vers l’architecture contemporaine en lien avec la recherche d’une qualité architecturale et de la transformation du cadre de vie. L’enseignement de l’architecture et la recherche architecturale y sont identifiés comme les facteurs déterminants de la modification de la nature des productions architecturales.
Dépouillement et analyse des livrets pédagogiques : Les premiers résultats
Ce travail est actuellement mené sur deux premières décennies de l’école (1972-1992) : les enseignants et de leurs enseignements sont répertoriés, et déjà ce recensement nous a amené à identifier les personnalités particulièrement représentatives de l’activité de recherche et à dresser une liste de témoins/acteurs à interviewer. Les premiers entretiens sont prévus courant mai. De plus, l’analyse des contenus des enseignements semble montrer pour l’instant que le groupement de professeurs au sein de certains modules est souvent à l’origine de la constitution de groupes de recherche.
A cette étape du travail, deux moments de la recherche se dégagent :
- 1972-1982, correspondant à un défrichement et thématisassions de la recherche,
- 1982- 1992, période où se structurent les groupes de recherche.
Un croisement des informations émanant des archives pédagogiques et de celles obtenues via les témoignages devrait nous éclairer sur les transferts qui ont eu lieu entre l’enseignement, la recherche et le milieu professionnel.
Dépouillement et analyse des bilans d’activités des laboratoires
Ce travail, en cours de réalisation, vise à construire l’histoire de la recherche au sein de notre école. Actuellement, il consiste en :
- La catégorisation des contenus de leur activité de recherche
- La définition des objets des recherches réalisées ou en cours, des laboratoires
- La mise en place de fiche permettant l’identification des chercheurs et de leurs équipes. Elles guideront les futurs entretiens avec les acteurs du milieu de la recherche et de l’enseignement.
- Le repérage des dates clefs et des moments forts permettant d’alimenter notre chronologie
Conclusion
Faire un bilan à ce moment d’avancement de notre recherche permet de revoir sa feuille de route face à ce projet d’envergure. Après un temps consacré à la lecture d’ouvrages sur notre thème, au recensement des sources et à leurs premiers dépouillements, nous apercevons l’étendue du travail devant nous. Les entretiens à venir avec les acteurs de la recherche au sein de notre école et avec ceux qui, au niveau du Bureau de la recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère l’ont institutionnalisée, doit enrichir notre approche des dynamiques de l’activité de recherche et des évolutions pédagogiques. Ces témoignages doivent éclairer les rapports féconds qui ont pu exister entre les instances aux niveaux local et national. En effet, leur croisement avec les sources d’archive écrites devrait permettre de valider ou de reformuler nos premières hypothèses.
Par ailleurs, la thématique développée dans notre thèse constituera l’un des chapitres de la publication monographique d’ores et déjà programmée à l’horizon de 2020 par le laboratoire INAMA sur l’école d’architecture de Marseille. Cette production s’inscrit dans le cadre de l’action nationale de recherche sur l’histoire de l’enseignement de l’architecture au XXème siècle. Parallèlement aux données factuelles, monographiques au sens fort du mot, seront développées une série d’entrées thématiques déjà définies et prises en charge par les membres du laboratoire engagés dans cette action :
- Fabricia Fauquet et Pascale Bartoli, La période des Beaux-Arts, 1907-1967
- Jean-Lucien Bonillo, Les ateliers de la guerre : Beaudoin/Marseille et Zehrfuss/Oppède-le-Vieux
- Eve Roy, L’architecture des écoles : de la place Carli à Luminy
- Eleonore Marantz-Jaen (chercheure associée), Les débats : des UP aux ENSA
- Monira Rivet, Dynamiques de la recherche et évolutions de l’enseignement, 1967-2017
- Laurent Hodebert, Les enseignements du territoire
- Ana bela de Araujo, La transmission : de l’atelier à la cité.
BIBLIOGRAPHIE
Sur l’enseignement de l’architecture
Ouvrages
- Châtelet Anne-Marie, Storne Franck, avec la collaboration d’Amandine Diener et de Bob Fleck, Des Beaux-Arts à l’Université. Enseigner l’architecture à Strasbourg, Editions Recherches, Strasbourg, 2013, 368p.
- Le Couédic Daniel, « Genèse et premier âge d’une École régionale d’architecture : Rennes 1901-1949 », Arts de L’Ouest, Rennes, PUR, 1995, p. 50-60.
- Le Couédic Daniel, « Nantes et la douloureuse gestation des écoles régionales d’architecture », Le livre de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, Gollion, Infolio, 2009, p. 17-33
- Le Dantec Jean-Pierre, Enfin l’Architecture. L’Histoire d’un renouveau, Coll. Ciel ouvert, éd. Autrement, 1984 255 p.
- Lengereau Éric, L’État et l’Architecture 1958-1981 Une politique publique ?, Centre d’histoire du ministère de la Culture, Paris, Picard, 2001, 559 p.
- Violeau Jean-Louis, Les architectes et mai 68, Paris, Editions Recherches, 2005, 476 p.
Articles et Revues
- Bonillo Jean-Lucien, Les enseignements de l’histoire de l’architecture, Penser l’art, Histoire de l’art et esthétique, sous la direction de Jean-Noël Bret, Michel Guérin et Marc Jimenez, éd. Klincksieck, coll. L’université des arts / hors-série, Paris, 2009,318 p.
- Architecture Mouvement et continuité SADG [REVUE] : Bulletin mensuel d’informations de la société des architectes diplômés par le gouvernement / éd. la société des architectes diplômés par le gouvernement :
- Les cahiers de la recherche architecturale, éd. Parenthèse, Marseille : n°13 « thèmes et bilans » octobre 2013
- Les cahiers de la recherche architecturale, éd. Parenthèse, Marseille : n°26 « situation » 1er trimestre 1996
- Les cahiers de la recherche architecturale, éd. Parenthèse, Marseille : n°13 « thèmes et bilans » octobre 2013
- Les cahiers de la recherche architecturale, éd. Parenthèse, Marseille : n°37 « Histoire, approche et connexions » octobre 1990
- Les cahiers de la Recherche Architecturale et Urbaine n°24-25, éd. Patrimoines, décembre 2009.
- Architectes n°70 juillet- aout 1976 « L’enseignement de l’architecture à travers les documents budgétaires
- Architecture mouvement et continuité, bulletin de la société des architectes diplômés par le gouvernement 14, n°174, 1972.
- Architecture mouvement et continuité, bulletin de la société des architectes diplômés par le gouvernement 16, n°176, 1972.
- Architecture mouvement et continuité, bulletin de la société des architectes diplômés par le gouvernement 20, n°180
- Architecture mouvement et continuité, bulletin de la société des architectes diplômés par le gouvernement 27 « L’enseignement », mars 1972.
Sur la recherche architecturale
Articles et Revues
- Huet Bernard, « Recherche et projet », prononcé au colloque « Architecture : recherche et action » (CERA-ENSBA, 1979), dans Huet Bernard, Anachroniques d’architecture, Bruxelles, AMM Éditions, 1981, p. 31-34
- Lengereau Eric (dir.), Architecture et construction des savoirs. Quelle recherche doctorale?, Paris, éd. Recherches, 2008.
Rapports et Travaux
- Lengereau Eric, « La recherche architecturale et urbaine, une histoire de quarante » dans Culture et Recherche n°122-123 « 1959-2010 La Recherche au Ministère de la Culture », printemps-été 2010, pp 47-55.
Sur l’enseignement de l’architecture et la recherche en région Paca
Articles et Revues
- J.L. Bonillo et E. Marantz-Jaen, (dir.), « Paul Quintrand, architecte. Une expérimentation entre recherche et projet », numéro spécial de la revue Colonnes, Cité de l’Architecture / Archives d’architecture du XXe siècle, 2015.
Ressources
Guide des sources du programme de recherche sur l’enseignement de l’architecture au XXe siècle : https://gtc.hypotheses.org/
Archives
Fonds versés par les services du ministère de la culture
Archives du conseil d’Architecture et d’Urbanisme (CAU) crée par le ministère de la construction : versement AN-CAC 770682
Archives de la tutelle administrative des établissements d’enseignement de l’architecture : versement AN-CAC 810707
Archives de la politique d’enseignement de l’architecture et de recherche architecturale : versement AN-CAC 930521
Fonds versés par les services du ministère de l’équipement
Archives du conseil de la tutelle administrative des établissements d’enseignement de l’architecture
Archives administrative de l’unité d’enseignement et de recherche sur l’environnement
Archives de l’institut de l’environnement et du centre d’études et de recherches architecturales
Archives de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts ; enseignement de l’architecture
Centre d’archives del’IFA / Fonds versés par la DAU du ministère de l’Equipement et du logement
Les fonds d’architectes aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône
Fonds d’architectes :
- André Dunoyer de Ségonzac,
- Roger Dabat,
- Paul Quintrand
Références
[1] A l’automne 2018, ENSA•Marseille accueillera un des séminaires de cette action nationale de recherche.
[2] J.L. Bonillo et E. Marantz-Jaen, (dir.), « Paul Quintrand, architecte. Une expérimentation entre recherche et projet », numéro spécial de la revue Colonnes, Cité de l’Architecture / Archives d’architecture du XXe siècle, 2015.
[3] Créées en 1964, les UPA régionales seront en 1969 au nombre de 11 en France.
[4] En 1966 se met en place en France sous l’égide de Max Querrien la « commission de réforme de l’enseignement des écoles d’architecture ».
[5] « Thèmes et bilans », Les cahiers de la recherche architecturale, n°13, octobre 1983, éd. Parenthèses, Marseille et « Situation », Les cahiers de la recherche architecturale et urbaine, n°37, 1er trimestre 1996, éd. Parenthèses, Marseille.
[6] « Interdisciplinarités », Les cahiers de la recherche architecturale et urbaine, n°12, Janvier 2003.
[7] Lire à ce sujet : Châtelet Anne-Marie, Storne Franck, Des Beaux-Arts à l’Université. Enseigner l’architecture à Strasbourg, Editions Recherches, Strasbourg, 201 » et Le Couédic Daniel, « Genèse et premier âge d’une École régionale d’architecture : Rennes 1901-1949 », Arts de L’Ouest, Rennes, PUR, 1995, p. 50-60.
[8] En mars 1971, le rapport ministériel de la Recherche Architecturale remis par André Lichnerowicz va impulser une politique ministérielle tournée vers la recherche fondamentale. Dès 1973, seront menées les premières actions de repérage thématiques et de financements pour lancer une politique incitative en matière de recherche architecturale. En 1974, le Secrétariat de la recherche architecturale (SRA) lancera le premier appel d’offre de la recherche architecturale. Sous l’autorité de Jean-Paul Lesterlin est alors organisé le colloque « Histoire et théories de l’architecture ». D’autres colloques suivront, notamment celui du 12-13 mars 1979 intitulé « Architecture : recherche et action » organisé par le CERA à Marseille.
[9] Sous l’autorité du ministre des affaires culturelles, Jacques Duhamel, le CORDA est créé le 10 février 1972. Une enveloppe budgétaire lui est allouée pour mener et porter une réelle politique scientifique en matière de recherche architecturale.
[10] Voir à ce sujet, l’ouvrage de Lengereau Éric., L’État et l’architecture : une politique publique ?, Paris, Picard, 2001.
[11] Ce travail d’enquête est mené sous la direction de Jean-Lucien Bonillo et de Fabricia Fouquet et s’inscrit dans la thématique du laboratoire INAMA. L’enregistrement de ces témoignages feront l’objet d’un versement à la phonothèque de la Maison Méditerranéenne des sciences de l’homme qui a vocation de réunir les enregistrements sonores qui ont valeurs d’information historique, ethnologique, sociologique, linguistique, musicologique ou littéraire sur l’aire méditerranéenne.
[12] Voir à ce sujet, l’ouvrage de Lengereau Eric., L’État et l’architecture : une politique publique ?, Paris, Picard, 2001.
[13] Ces archives, en cours de classement par Emmanuelle Reimbold, archiviste mandatée au sein l’ENSA Marseille, seront très prochainement versées aux archives départementales des Bouches du Rhône.