Résumé
Le réchauffement climatique, l’épuisement et le coût des énergies fossiles sont autant d’interrogations qui mettent la question de l’énergie au centre des préoccupations du monde actuel. Cette question est plus cruciale lorsqu’elle est liée au bâtiment et au transport. En effet, ces deux secteurs sont considérés, selon le service de l’observation et des statistiques parmi les secteurs les plus énergivores en France puisque à eux deux ils totalisent près 78 % des consommations énergétiques.
Par ailleurs, le secteur résidentiel est responsable, à lui seul, de 30 % des consommations, sachant que 75 % des logements qui seront habités en 2050 sont déjà construits. L’enjeu le plus important n’est donc pas le neuf mais bien la rénovation. Or dans l’habitat ancien, l’agence Enertech[1] souligne que seule une minorité de propriétaires réalise des travaux d’efficacité thermique, souvent de manière partielle compte tenu des coûts très élevés de la rénovation complète des bâtiments. En effet, les habitations d’avant 1975, notamment les maisons pavillonnaires dont la part est de 55 % du parc logement, ont une consommation de chauffage par m² deux fois plus élevée que les habitations plus récentes. Cette forte consommation est généralement accompagnée à une consommation énergétique liée aux transports étant donné que ces pavillons sont souvent implantés en dehors des centres urbains. En plus d’un accroissement de l’étalement urbain des tissus pavillonnaires sur des terrains agricoles, cette situation fait craindre une amplification des situations de vulnérabilité énergétique pour les ménages dont la facture de chauffage s’alourdit fortement ce qui les conduit à se restreindre en sous-chauffant.
Partant de ce postulat, je me suis interrogée sur les leviers permettant d’une part de contrôler le grignotage des terres agricoles/naturelles en France dû à l’étalement urbain et d’autre part de réduire la part des consommations d’énergie domestique de l’habitat pavillonnaire. Cet objectif a été appuyé également par le fait que l’état ne cesse de multiplier ces progrès en termes de renouvellement urbain notamment avec l’apparition de loi SRU en 2000, puis récemment encore la loi ALUR en 2014. « Refaire la ville sur la ville » est devenu donc l’un des mots d’ordre de l’aménagement urbain susceptible de concilier maîtrise de l’étalement urbain et l’appétence des français pour la maison individuelle. [Miet., 2012]. De ce fait, la densification des quartiers pavillonnaires me parait comme une alternative clé qui pourrait réduire les consommations énergétiques des ménages tout en bénéficiant de nouveaux logements.
Pour répondre à cette problématique, j’ai proposé une méthode qui consiste à croiser une approche intensive centrée sur un petit nombre de cas avec une approche extensive basée sur une échelle plus large, en l’occurrence celle de la métropole Aix Marseille Provence. La première échelle qui est celle du quartier permet d’estimer/mesurer les consommations d’énergie liées au chauffage des différents scénarios de densification et de vérifier/valider par la suite les résultats obtenus sur une échelle plus étendue. La seconde échelle qui est celle de la métropole a pour but d’identifier le gisement potentiel à la densification selon des critères définis par la démarche BIMBY, mais aussi d’évaluer le bilan énergétique que peut produire ce gisement par typologie constructive.
Problématique et hypothèses
En janvier 2016, le projet de loi a mis en place la création institutionnelle de la métropole Aix-Marseille Provence (AMP). Ce vaste territoire fusionne six établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Située dans le sud-est de la France, dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), l’aire métropolitaine d’Aix-Marseille, avec ses 1,75 million d’habitants, est considérée comme la troisième plus grande aire métropolitaine française, après celle de Paris (11,9 millions d’habitants) et de Lyon (1,9 million). Elle se retrouve donc de plus en plus soumise à une forte consommation de l’espace par l’urbanisation, notamment avec l’apparition du phénomène de périurbanisation[2]. Un processus qui trouve son origine dans les pays anglo-saxons aux années 1940, et qui désigne, selon le dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, « l’espace d’interpénétration de la ville et de la compagne caractérisé par l’importance des migrations quotidiennes de travail vers la ville et par le développement, en périphérie, de l’habitat pavillonnaire pour les classes moyennes »[3]. Cette définition n’est pas standardisée en Europe et change d’un pays à un autre. Eurostat parle d’« espaces intermédiaires »[4], l’OCDE d’espaces denses « significativement ruraux »[5].
En France, la périurbanisation, qui débute au milieu des années 1960, connait une forte émergence liée à la démocratisation de l’automobile, l’apparition des classes moyennes, et la promotion du modèle pavillonnaire. En dépit de sa popularisation, M. Vanier & E. Roux, en 2009 précisent dans leur ouvrage « La périurbanisation : problématiques et perspectives » que la périurbanisation est un phénomène multiforme et toujours controversé, malgré les multiples tentatives qui tentent à mieux le définir [Jaillet., Berger., 2007 ; Charmes., 2011 ; Dodier., 2012]. Il qualifie usuellement un espace « hétérogène » et « discontinu », constitué de communes rurales ou de petites villes dépendantes d’un pôle urbain, séparé de la banlieue dense et continue, et caractérisé par une morphologie hybride (mi ville, mi campagne) qui résulte d’une urbanisation en « saut de grenouille » très différente de l’étalement en « tache d’huile » à l’américaine. Ce mixte urbain-rural a été qualifié par [Minnaert., 2013] de « ville diffuse », de « ville émergente », ou encore « tiers espace »[6].
Les définitions citées plus haut du périurbain comme catégorie spatiale réduisent ce concept à sa dimension substantielle, et mettent de l’ombre sur son « esprit » comme lieu d’expression et de visibilité. En croisant ces deux composantes, on peut distinguer trois logiques qui favorisent sa production[7]. La première est une condition nécessaire mais non suffisante : c’est l’accessibilité. La vulgarisation de l’automobile et le développement des infrastructures ont permis de « rendre proche ce qui était lointain et lointain ce qui était proche » [Chalas., Dubois-Taine., 2007][8]. C’est ce qui explique l’ouverture de l’horizon résidentiel des ménages et l’ampleur des déplacements quotidiens. Toutefois, l’accessibilité n’entraîne pas en elle-même la déconcentration résidentielle. D’où une seconde logique qui est celle de l’écart [Lévy., 2011][9]. Elle est issue du grand mouvement anthropologique d’individualisme social qui permet à l’individu de choisir ce qui est de l’ordre du partage et ce qui est privé. Cette logique est incarnée par le modèle pavillonnaire, où la souveraineté semi-communautaire de la famille est assez présente (maison, jardin privé, voiture). Ce modèle est notamment soutenu par les politiques du logement à travers les crédits et les dispositifs d’aides. Des deux logiques précédentes découle une troisième, la logique du monde ségrégé. Ce dernier, qui dépend de la place qu’occupent les individus dans la société, tend à augmenter leur division selon leurs moyens et leurs goûts[10].
Les préoccupations d’ordre environnemental sont très présentes également et prennent le devant de la scène. On parle ici du phénomène de l’étalement urbain[11] et de voracité énergétique. Ces derniers résultent de la minéralisation des sols à un rythme sans précédent, au détriment des espaces naturels et la forte dépendance automobile induite par les basses densités. En effet, on peut remarquer qu’à l’échelle de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, 71% de l’espace est urbanisé entre 1998 et 2006, contre 29% pour l’espace naturel mais aussi une forte consommation d’énergie du secteur résidentiel, qui s’élève à 2 736 ktep/an, soit près d’un quart de la consommation totale d’énergie sur toute la métropole. Autrement dit, en moyenne, une famille habitant une maison pavillonnaire en périphérie urbaine consomme quatre fois plus d’énergie (chauffage et transport inclus) qu’une famille en ville [CNOA., 2009].
Il semble donc que la ville étalée génère des surconsommations multiples tant en termes d’espace et de temps que d’énergie. D’ailleurs, l’analyse sur la mobilité urbaine menée en 1988 par P. Newman et J. Kenworthy et publiée dans un ouvrage intitulé « La Dépendance automobile » confirme le lien notable entre la consommation de carburant et la densité urbaine (Newman, 2000). Par leur étude, les deux chercheurs sont arrivés à la conclusion suivante : le principal paramètre décrivant la forme d’une ville est sa densité. Plus la densité d’une ville est élevée, plus la consommation d’énergie pour le transport est faible, cette relation évoluant de manière logarithmique. Avec cette étude, Newman et Kenworthy concluent qu’il est nécessaire de recourir à la planification urbaine et à la densification pour permettre de réduire les consommations d’énergie dans les transports [Arantes et Al., 2016].
Dans ce contexte, les nouvelles pratiques et réflexions qui émergent dans les débats publics et scientifiques invitent à repenser le pavillonnaire non seulement comme un tissu complexe et diversifié, mais aussi, comme un potentiel foncier sous-exploité [CERTU., 2009]. De plus, depuis l’apparition de la loi SRU[12]en 2000, puis récemment encore la loi ALUR[13] en 2014, « refaire la ville sur la ville » est l’un des mots d’ordre de l’aménagement urbain susceptible de concilier maîtrise de l’étalement urbain et l’appétence des français pour la maison individuelle. [Miet., 2012][14].
Partant de ces postulats, je me suis interrogée sur les questions suivantes : la densification pavillonnaire a-t-elle un impact sur les consommations énergétiques domestiques des ménages ? Peut-on considérer la densification pavillonnaire à l’échelle de la métropole Aix Marseille Provence comme remède à l’étalement urbain ? Et dans quelle mesure cette densification réduit-elle les consommations énergétiques des usagers ?
Dans cette optique, de nombreux urbanistes préconisent la compacité urbaine comme source d’économie d’espace et d’énergie [Arantes et Al., 2016][15] pour une ville plus durable. En revanche, cette problématique a surtout été prise en main par les pouvoirs publics qui ont concentré leurs efforts sur la gestion de la consommation énergétique dans le bâtiment sur une échelle plus large (nationale ou européenne) laissant derrière eux l’échelle micro-urbaine. Dans le domaine de la recherche, plusieurs études recommandent également la compacité des villes [Kirwan., 1992 ; Katz., 1994 ; Newman., 2000 ; Bertaud., 2003], pourtant aucune d’entre-elles ne démontre explicitement la pertinence de la ville compacte au regard des performances énergétiques et environnementales bien que de nombreux auteurs s’accordent sur ce point : « le bilan énergétique d’un bâtiment, même pris isolément, dépend fortement de la configuration physique du voisinage plus ou moins immédiat » [Maïzia., 2007][16].
Par ailleurs, si les tentatives relatives à la densification sont en réalité anciennes et nombreuses comme en témoigne l’exemple canadien avec la politique des « appartements accessoires » [Touati., 2013][17], elle reste néanmoins plus récente en France et voit le jour avec la recherche ANR-BIMBY[18] développée par David Miet et Benoit Le Foll en 2009 dans le cadre d’un appel à projets « Villes Durables ». Cette démarche a été considérée par certains comme une nouvelle filière de production de logements généralisables à l’ensemble du territoire national [Miet., Le Foll., 2013]. D’autres ont alerté sur les limites et les conséquences négatives en termes d’urbanisme, si le processus ne répondait qu’à la seule initiative individuelle à la parcelle [CASQY., 2012 ; CAUE27., 2012]. Ceci va des voies sous-dimensionnées au stationnement impossible, jusqu’à l’absence d’espaces publics et de lieux d’aménité, sans compter la disparition des jardins. [Hanrot., 2014][19].
La démarche en question a été testée sur la commune de Marseille, en collaboration avec l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (AGAM) et l’ENSA Marseille. La méthode consiste à appliquer une série de critères afin d’identifier le gisement potentiel à la densification. A l’issue de ce travail, il en est sorti pas moins de 5 000 parcelles qui pourraient accueillir une maison supplémentaire sans nuire au caractère pavillonnaire des maisons existantes. Partant des conclusions du projet BINBY, j’ai posé une première hypothèse qui considère que cette démarche de densification pourrait être une alternative permettant de réduire les consommations d’énergie. Sur cette base, il est nécessaire d’identifier des gisements potentiels d’économie d’énergie sur une échelle étendue en l’occurrence, celle de la métropole Aix Marseille Provence. In fine, ce travail d’investigation à l’échelle d’un tel territoire permettrait de contribuer à réduire sensiblement les dépenses énergétiques et devrait conduire à produire une ville plus frugale.
Les objectifs de cette recherche sont de deux ordres. Il s’agit de montrer dans un premier temps l’impact de la densification pavillonnaire sur les consommations d’énergie et d’identifier dans un second temps le gisement potentiel qui peut impulser des économies sur un large territoire.
Méthode adoptée et premiers résultats
Pour répondre à ces questionnements, j’ai choisi de croiser une approche intensive centrée sur un petit nombre de cas avec une approche extensive à l’échelle de la métropole Aix Marseille Provence. L’intérêt étant de produire une base de réflexion qui pourrait servir les différents acteurs de la métropole (collectivités et institutions publiques), afin de lutter contre l’étalement urbain et réduire les consommations d’énergie engendrées par ce phénomène.
L’approche intensive m’a permis de décrire et d’analyser un lotissement à Aix en Provence (lotissement la Clairnande), composé de douze parcelles. L’ensemble des maisons a été construit dans les années 60 et a subi des modifications spatiales pour certaines, combinées à des travaux de rénovation thermique pour d’autres. Le choix de ce lotissement a été déterminé par un repérage cartographique, effectué au préalable. Le lotissement en question constitue un archétype de maisons pavillonnaires dans la métropole Aix-Marseille-Provence par sa forme (lotissement clos), par la position des maisons dans le terrain (maisons isolées), par la taille des parcelles qui est assez grande (1300 m² en moyenne).
Le travail sur ce cas d’étude est assez intéressant, car le lotissement est passé dans la révision du PLU[20] d’une zone UD[21] à une zone UM22, ceci se traduit par la possibilité d’accueillir de nouvelles opérations allant jusqu’à 59 logements lorsqu’une des parcelles est mise en vente. Dans cette optique, et après de multiples réunions et enquêtes semi-directives auprès des habitants, nous avons, avec Arnaud Sibilat[23] et Ion Maleas[24], modélisé les différents scénarii de densification permise par le nouveau et l’ancien PLU. Trois d’entre eux ont été retenus à cet effet:
– Scénario N°01 BIMBY UD : Une densification sur le modèle BIMBY, qui consiste en une densification douce, lancée par l’habitant par division de sa parcelle. Nous avons réalisé ce scénario dans le respect des règles du PLU en zone UD, sans pousser la densification au maximum rendu possible par cette réglementation. Nous avons seulement doublé le nombre de logements sur le lotissement, passant de 12 maisons à 24, ce qui serait un niveau de densification acceptable en termes d’accès, de stationnement, d’image du lotissement et de capacités des réseaux.
– Scénario N°02 UD maximum : Ce canevas montre ce que deviendrait le lotissement si, petit à petit, un promoteur rachetait les parcelles du lotissement, détruisant la maison existante de chaque parcelle pour y construire un nouveau bâtiment. La densification est poussée au maximum rendu possible par la réglementation de zone UD (ce qu’aurait tendance à faire un promoteur pour tirer le maximum de bénéfices du terrain qu’il a acheté). Ce niveau de densification change beaucoup l’aspect du lotissement, et pose des questions concernant les réseaux existants qui seront très certainement sous-dimensionnés, ainsi que sur les préjudices portées au cadre de vie d’éventuels habitants qui n’auraient pas vendu leur parcelle et se retrouveraient entourés d’immeubles (nouveaux vis-à-vis, perte de végétation, ombre portée, calme…).
– Scénario N°03 UM maximum : C’est le même que le précédent, sauf qu’il représente la densification rendue possible par le classement du lotissement en zone UM. Le niveau de densification est alors porté encore un cran au-dessus, accentuant les problèmes déjà évoqués.
Les figures ci-dessous montrent les trois scénarios de densification du lotissement La Clairnande :
L’objectif de ce travail est de monter, d’une part, la pertinence et la défaillance de chaque scénario selon des aspects quantitatifs : nombre de logements, stationnement, réseaux, surfaces bâties et projetées, coût,…etc. Il est aussi question de simuler, d’autre part, par des calculs simplifiés les consommations d’énergie liées au chauffage de chaque parcelle, en faisant des vérifications in situ des matériaux, de l’orientation, des types de vitrages, des systèmes de chauffage utilisés. L’intérêt de ce bilan simplifié est de définir non seulement la marge d’erreur qui pourrait exister entre les consommations d’énergie calculées pour le chauffage et les consommations réelles, en comparant les résultats obtenus avec les factures énergétiques. Mais aussi de montrer l’influence de l’orientation et des apports solaires, extraits par l’extension VirVil[25] de Sketchup, sur les consommations liées au chauffage lorsqu’on augmente le niveau de densification.
Parallèlement à l’approche intensive, l’approche extensive m’a permis dans un premier temps, d’identifier le potentiel pavillonnaire le plus pertinent pour un projet de densification à l’échelle de la métropole Aix-Marseille Provence. Pour cela, je me suis appuyée sur la méthode BIMBY, en mettant initialement l’hypothèse que toutes les parcelles privées comprenant un logement sous la forme d’une maison sont a priori favorables. Par ce travail cartographique, j’ai repéré et cartographié plus d’un million de parcelles. Toutefois, un certain nombre d’entre elles doit être écarté car leur densification réduit le caractère pavillonnaire de ces dernières [Hanrot., 2014]. J’ai donc prolongé ma réflexion, en m’interrogeant sur l’élaboration possible d’une méthode fondée sur le SIG, permettant de repérer l’ensemble des parcelles éligibles à la densification.
En utilisant le logiciel Q-Gis, j’ai soustrait toutes les parcelles appartenant aux secteurs où la construction est interdite. Il peut s’agir des zones inscrites au plan de prévision des risques (risques d’incendie, inondations, risques industriels…etc.), mais aussi des zones de bruit, des réserves naturelles. Pour affiner ce gisement j’ai introduit les critères suivants [Miet., 2013]:
- Parcelles <800 m²
- Distance de plus de 1 km avec échangeur autoroute ou voie importante
- Distance moins de 800 m avec station de métro / TER : existant ou projeté au PLU
- Distance moins de 600 m avec station de BHNS / Tramway : existant ou projeté au PLU
- Distance moins de 400 m avec station de bus : existant ou projeté au PLU
En faisant une requête sur Q-Gis permettant de trouver l’ensemble des parcelles correspondant à ces critères, le résultat est d’environ 60 000 parcelles. Bien que cette méthode de requête cartographique ait des limites et nécessite des vérifications sur le terrain, elle montre néanmoins que le territoire de la métropole possède un gisement important qui pourrait être densifié sans s’étaler sur de nouveaux terrains.
Ce travail cartographique constituera dans un second temps, une base pour quantifier les consommations énergétiques des maisons pavillonnaires (densifiables) qui appartiennent au même archétype (même forme, même surface, même configuration, même âge) que notre cas d’étude, en l’occurrence celui de la Clairnande. Les résultats obtenus des calculs feront l’objet d’un prochain séminaire, allant de la plus petite échelle qui est celle de la maison puis le lotissement à la plus grande échelle qui est celle de la métropole.
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Références
[1] Enertech est un Bureau d’études spécialisé dans la performance énergétique du bâtiment. Issue du Cabinet Olivier Sidler, fondé en 1980, la SARL Enertech a été créée en 1998. En Juin 2015 la grande majorité des employés sont devenus actionnaires en adoptant le statut de SCOP.
[2] La périurbanisation est définie selon le dictionnaire Larousse, comme étant une urbanisation diffuse au-delà des banlieues ou de la périphérie d’une ville. Le terme périurbanisation tend à remplacer d’autres concepts dont le sens est identique ou voisin : exode urbain, exurbanisation, contre-urbanisation et rurbanisation. Il ne s’agit pas d’une réaction contre les villes mais plutôt d’une nouvelle phase de l’urbanisation.
[3] Levy J., Lussault M., 2003. Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin.P769.
[4] Minnaert JB., 2013, Périurbains : Territoires, réseaux et temporalités, Lyon, ed. Lieux Dits.
[5] Ibid.
[6] Levy J., Lussault M., 2003. Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin.
[7] Ibid.
[8] Chalas Y., Dubois-Taine G., 1997, La ville émergente, Arles. L’Aube
[9] Lévy J., 2001, préface, In Thmann Sandra & Daniel Pinson, La maison en ses territoires, Paris. L’Harmattan.
[10] Levy J., Lussault M., 2003. Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin.
[11] On peut parler d’étalement urbain quand le rythme de cette extension se fait plus rapide que celui de la croissance démographique : la surface consommée par habitant s’accroît. Il y a découplage entre croissance démographique et artificialisation du sol. Or, comme on le sait, l’un des principes fondamentaux du développement durable réside dans le découplage (mais dans l’autre sens) entre la croissance (économique, démographique) et l’utilisation des ressources et matières premières, au premier rang desquelles les ressources finies, dont le sol. On parle donc d’étalement urbain quand le processus d’urbanisation conduit à une diminution de la densité des zones urbanisées, du fait du développement de zones d’urbanisation peu denses en périphérie des pôles urbains et/ou, parfois, d’une diminution de la population en centre-ville.
[12] La loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) se caractérise par un ensemble de mesures visant à renforcer la démocratie et la décentralisation, à favoriser le développement durable et à privilégier la mixité sociale. Elle a été adoptée le 13 décembre 2000 et promulguée le lendemain.
[13] La loi ALUR (accès au logement et l’urbanisme rénové) a pour objectif de réguler les dysfonctionnements du marché, à protéger les propriétaires et les locataires, et à permettre l’accroissement de l’offre de logements dans des conditions respectueuses des équilibres des territoires.
[14] Petitet S., 2013, Densifier l’habitat pavillonnaire : des démarches individuelles aux projets collectifs, revue électronique, ed, Métropolitiques, consulté le 20/06/2015
[15] Arantes L., Marry S., Baverel O., Quenard D., 2016, Efficacité énergétique et formes urbaines : élaboration d’un outil d’optimisation morpho-énergétique, Grenoble, ed. Cybergeo : European Journal of Geography
[16] Ibid.
[17] Touati A., 2013, La densification pavillonnaire en débat, revue électronique, ed. Métropolitiques, consulté le 19/02/2016
[18] BIMBY : Build In My Back Yard
[19] Hanrot S., 2014, Pour une stratégie de projet urbain participatif dans les quartiers pavillonnaires. ENSA Marseille.
[20] Le plan local d’urbanisme PLU remplace désormais le Plan d’Occupation des Sols POS. Il présente le projet d’aménagement et de développement durable de la commune. Le PLU est encadré par le Schéma de Cohérence Territoriale SCOT, qui remplace le schéma directeur.
[21] La zone UD est zone urbaine dont la vocation est de maintenir les proportions existantes du tissu urbain essentiellement composé de bâti pavillonnaire pour leur permettre d’évoluer raisonnablement au regard des éléments de desserte existants et des qualités paysagères à ne pas altérer. Elle comprend un secteur UDh qui se différencie en termes de règle de hauteur maximale des constructions afin de maîtriser leur perception visuelle dans des espaces urbains de sensibilité paysagère. Elle exige dans son texte des hauteurs de constructions inférieur à 10 m jusqu’à la gouttière avec une emprise au sol de 40% plein terre.
[22] La zone UM est une zone urbaine qui a pour vocation d’optimiser le tissu urbain compte tenu de sa position centrale en termes de desserte et de proximité au regard des grands équipements. Elle concerne un tissu urbain où les parcelles et les constructions sont sous utilisées par rapport à leur environnement immédiat et permet d’optimiser le tissu urbain existant sans changer la physionomie générale du quartier, notamment en conservant la typologie de bâti discontinu. Elle favorise également la diversification des fonctions urbaines et la mixité de l’habitat. Elle exige quant à elle des hauteurs de constructions allant jusqu’ à 13 m jusqu’à la gouttière avec une emprise au sol de 60% plein terre.
[23] Arnaud Sibilat, doctorant en deuxième année à l’ENSA Marseille sous la direction de Stéphane Hanrot. Il s’intéresse à la question de l’impact de la densification pavillonnaire sur les jardins.
[24] Ion Maleas, doctorant en première année à l’ENSA Marseille sous la direction de Stéphane Hanrot. Sa recherche porte sur le processus de participation des habitants dans un projet de densification pavillonnaire.
[25] L’extension VirVil SketchUp est un outil de simulation énergétique développé par l’université de Cardiff., utilisable en phase initiale. Elle relie l’outil de conception 3D à un modèle de simulation dynamique HTB2.